La clarinette est un instrument de musique de la famille des bois à anche simple. Elle a été créée vers 1700 par Johann Christophe Denner (1655-1707) à Nuremberg sur la base d'un instrument à anche simple plus ancien : le « chalumeau ». La clarinette en Si♭ (bémol) en est le modèle le plus commun.
La clarinette est à perce cylindrique, ce qui la distingue du hautbois et du saxophone, tous deux à perce conique, et lui confère une aptitude au quintoiement[1]. Son timbre chaud dans le registre grave, peut s'avérer extrêmement brillant voire agressif dans l'aigu.
De tous les instruments à vent, elle est celui qui possède la plus grande étendue (ou tessiture) avec 3 octaves plus une sixte mineure soit 45 notes en tout[2]. Elle se décline en une famille d'instruments presque tous transpositeurs, depuis la clarinette contrebasse, jusqu'à la clarinette sopranino, couvrant ainsi toute l'étendue d'un orchestre symphonique. À l'exception des percussions, la clarinette est l'instrument qui possède la plus grande famille.
La clarinette est à perce cylindrique, ce qui la distingue du hautbois et du saxophone, tous deux à perce conique, et lui confère une aptitude au quintoiement[1]. Son timbre chaud dans le registre grave, peut s'avérer extrêmement brillant voire agressif dans l'aigu.
De tous les instruments à vent, elle est celui qui possède la plus grande étendue (ou tessiture) avec 3 octaves plus une sixte mineure soit 45 notes en tout[2]. Elle se décline en une famille d'instruments presque tous transpositeurs, depuis la clarinette contrebasse, jusqu'à la clarinette sopranino, couvrant ainsi toute l'étendue d'un orchestre symphonique. À l'exception des percussions, la clarinette est l'instrument qui possède la plus grande famille.
Évolution de la clarinette
Du chalumeau à la clarinette
Le chalumeau européen du Moyen Âge fut sans doute l'ancêtre[3] le plus direct de la clarinette. Aujourd'hui encore, le registre grave de la clarinette est appelé registre du chalumeau. C'est à Johann Christoph Denner (1655-1707) que l'on doit l'invention de la clarinette lorsque vers 1690,[4] il ajouta au chalumeau français le pavillon et deux clefs d'importance majeure.
L'ajout de la « clé de 12e» [5] permit de tirer parti de l'aptitude de l'instrument au quintoiement, que les musiciens les plus doués pouvaient provoquer par une modification de la position de l'embouchure. Le registre atteint est alors celui dit du clairon et sa sonorité se rapproche de la clarine, petite trompette du XVIIIe siècle, qui donna son nom à la clarinette.
À cette époque, l'instrument était manipulé via huit trous bouchés par les doigts. Le passage au registre supérieur ne se faisait qu'avec un défaut de 2 notes sur la gamme : le La et le Si étaient absents de la gamme. La deuxième clef, celle « du La », étend vers le haut le registre du chalumeau.
Le Si est obtenu par quintoiement d'une note plus grave (le Mi) grâce au pavillon prolongeant la clarinette. La gamme (diatonique) est alors complète et le changement de registre se passe sans discontinuité.
Dans l'état, l'instrument ne disposant pas d'une gamme chromatique complète, il restait prisonnier de quelques tonalités particulières. Pour y remédier, les musiciens disposaient de différents modèles de clarinettes, réalisés chacun pour une tonalité spécifique.
La clarinette moderne
En 1810, Heinrich Bärmann (1784-1847) proposa le retournement du bec[7], positionnant ainsi l'anche sur la lèvre inférieure du musicien. Ceci adoucit et garantit la sonorité. Iwan (ou Ywan) Muller[8][9] y apporta en 1812 treize clés supplémentaires offrant enfin la gamme chromatique complète. Ces nouveautés permirent d'abandonner peu à peu la collection d'instruments dédiés aux tonalités distinctes dont disposaient les musiciens pour interpréter les différentes pièces.
La clarinette fut amenée à son degré de perfectionnement actuel par le facteur d'instruments français Louis Auguste Buffet en collaboration avec le clarinettiste Hyacinthe Klosé.[10][11] Tous deux adoptèrent le principe des anneaux mobiles que l'Allemand Theobald Boehm avait imaginé pour la flûte : le système Boehm. Aujourd'hui, le système Boehm est utilisé par les clarinettistes du monde entier, aux exceptions des Allemands et des Autrichiens, qui se servent pour la plupart du système concurrent : le système Oehler[12].
Une clarinette utilisant le système Boehm, peut disposer jusqu'à 22 éléments utilement mobiles, auxquels il faut rajouter les paliers, les axes, les vis et les ressorts. L'ensemble dépasse la centaine de pièces mécaniques, et participe à la manipulation de 17 tampons obturant autant d'orifices inaccessibles avec les doigts.
Le nombre de clefs annoncé par les facteurs correspond au nombre de points de commande intentionnelles (les anneaux n'en font donc pas partie puisqu'ils sont actionnés en même temps qu'un trou est bouché). La clarinette Boehm comporte donc 17 clefs, parfois 18 avec la clef de rappel de Mi♭ main gauche. Il existe deux variantes du système Oehler comportant respectivement 19 et 27 clefs.
Anatomie de la clarinette
Clarinettes droites
La clarinette en Si♭ (mais aussi celles en La, en Ut, en Ré et Mi♭) se présente sous la forme d'un long tuyau droit. La clarinette est généralement réalisée en bois noble tel que l'ébène ou le palissandre (au moins pour le corps). Certains modèles, dits d'études, sont parfois moulés en plastique. Dans les années 1930 le jazz a utilisé des modèles en métal[17].
Aujourd'hui, des clarinettes en matériau composite ont fait leur apparition. Ces clarinettes allient les avantages du bois et ceux du plastique, sans leurs inconvénients[18][19]. Ainsi ces clarinettes conservent la sonorité du bois, gagnent en légèreté, et sont moins onéreuses du fait de la disponibilité des matières premières et des coûts de production du plastique.
Les clés sont en maillechort (alliage à base de nickel) nickelé, parfois argenté, ou plus rarement doré. Pour des raisons pratiques de fabrication et de transport, la clarinette se compose de 6 éléments principaux (de haut en bas) :
le bec et sa ligature,
l'anche fixée sur la partie inférieure du bec,
le barillet,
le corps du haut (pour la main gauche),
le corps du bas (pour la main droite)
le pavillon.
Ces éléments sont reproduits sur la figure ci-contre.
Les deux parties du corps d'une clarinette (en bois ou en plastique) sont frappées d'un numéro de série, sorte d'immatriculation de l'instrument. Lors de l'achat d'un instrument d'occasion, il convient de vérifier que les deux éléments portent bien le même numéro. Le barillet et le pavillon n'étant pas taillés dans la même pièce de bois, et parfois même réalisés dans un autre matériau, ne sont généralement pas marqués.
Prise en main de l'instrument
Comme presque tous les instruments à vent, la clarinette se tient avec la main gauche en haut du corps (plus près de la bouche) et la main droite en bas du corps. Sur le corps inférieur, une patte accueille le pouce qui maintient l'instrument, et qui n'intervient pas dans le jeu. Le poids de l'instrument repose entièrement sur ce doigt, les clarinettistes peuvent souffrir d'une pratique prolongée (risque de tendinite[25]). Les jeunes instrumentistes peuvent alors utiliser un collier.
La clarinette est tenue en bouche et les bras avec un angle de 30 à 45° avec le corps du musicien. Le corps du haut possède trois trous qui sont bouchés par l'index, le majeur et annulaire de la main gauche. Le corps du bas possède également trois trous. Ils sont bouchés par les mêmes doigts de la main droite et dans le même ordre. Les auriculaires de chaque main permettent de manipuler les clefs de bas de registre. Chaque auriculaire est utilisé pour contrôler quatre clefs. Le travail de ces doigts est certainement celui qui demande le plus d'efforts au début[26]. Le changement d'instrument peut nécessiter un temps d'adaptation.
Comme tous les instruments à trous, la note jouée est d'autant plus aiguë que le nombre de trous ouverts est grand et la note la plus grave est obtenue lorsque tous les trous sont bouchés. Pour un même registre, les doigtés des autres notes, s'obtiennent en ouvrant progressivement les trous de la main droite puis ceux de la main gauche.
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