28.8.50

Perle





Les perles sont de petites billes blanches créées par certains mollusques, principalement les huîtres. Quand un objet irritant passe à l'intérieur de la coquille, l'animal réagit en entourant l'objet d'une couche de carbonate de calcium CaCO3 sous la forme d'aragonite ou de calcite. Ce mélange est appelé nacre.

Autrefois uniquement obtenues par le hasard, les perles font aujourd'hui l'objet d'une culture. Elle a été mise au point par les Japonais du début du XXe siècle aux années 70. Depuis, le secret de leur technique s'est répandu dans tout les archipels de l'océan Pacifique, et la Polynésie française est le principal producteur.


Joaillerie
Les perles sont utilisées pour confectionner des bijoux depuis l'Antiquité ; elles étaient appelées les larmes d'Aphrodite. Les familles romaines qui en avaient les moyens achetaient à leur filles une ou deux perles chaque année, afin qu'elles aient un collier complet à leur majorité.

Elles doivent leur brillance iridescente (proche de l'arc-en-ciel) à la réflexion et à la réfraction des couches superficielles translucides de nacre. La brillance est d'autant plus fine que les couches sont plus fines et nombreuses.

Les perles sont souvent blanches, parfois avec une teinte crème ou rose, mais peuvent être teintées en jaune, vert, bleu, marron ou noir. Les perles noires sont très chères car très rares ; leur production augmente toutefois sensiblement, notamment en provenance de Polynésie.

La valeur des perles est déterminée par leur brillance, leur couleur, leur taille, et leur symétrie. La brillance est le plus important des critères pour juger de la qualité d'une perle, surtout pour les joailliers, mais plus la perle est grosse, plus elle se vend cher. Les grosses perles parfaitement rondes sont très rares, et très recherchées pour des colliers à plusieurs rangs.

Les perles sont divisées en huit formes de base : rondes, semi-rondes, bouton, larme, poire, ovale, baroque (irrégulière), et baguée. Les perles parfaitement rondes sont les plus rares et les plus chères, et montées sur des colliers, ou de simples rangs de perles. Les perles en forme de larmes sont plus utilisées en pendants (d'oreilles ou de cou) ; les perles irrégulières sont le plus souvent utilisées dans des colliers ou des pièces de joaillerie où la forme irrégulière peut être cachée, et laisser croire à une perle parfaitement ronde. Les perles bouton sont légèrement aplaties autour de la perle, et peuvent être utilisées pour des colliers, ou pour des pendants ou des boucles d'oreille, où la partie arrière de la boucle est cachée, ce qui permet de laisser croire à une perle plus grosse et ronde. Les perles en larme et en poire sont utilisées dans les boucles d'oreille, ou comme perle centrale du collier. Les perles baroques, totalement irrégulières, ont parfois une forme intéressante qui permet de les monter en collier. Les perles baguées sont caractérisées par les arêtes concentriques autour du corps de la perle.

Les perles sont pesées en grains ; un grain de joaillier vaut 0,05 grammes (avant la Révolution française, 0,053 grammes). Il y a 75 grains dans un momme (3,75 grammes).



Culture des perles
Les premiers essais de culture des perles sont anciens : les Chinois introduisaient des statuettes de Bouddha dans les huîtres en guise de nucleus. Le Suédois Carl von Linné et un Français font des essais, mais ce sont les Japonais To Kichi Nishikawa, Tatsuhei Mise et surtout Kokichi Mikimoto (1858-1954) qui réussissent à mettre la technique au point, et en font une industrie.


Beaucoup d'huîtres meurent après la greffe : environ dix pour cent immédiatement, et dix pour cent dans les deux ans. Un tiers des huîtres rejettent le nucléus et la nacre sécrétée par le greffon forme alors un keshi (graine de pavot en japonais), une sorte de perle manquée. Un cinquième des huîtres greffées produisent une perle inutilisable. Sur les trente pour cent de greffons donnant une perle utilisable, seul un pour cent font des perles parfaites.

Dans certaines variétés d'huîtres, on pose un noyau contre la coquille : c'est le mabé, une demi-perle enchassée dans de la nacre. C'est Coco Chanel qui rendit ces mabés « populaires », montés en boucles d'oreille.

19.8.50

Souris (informatique)





Une souris est un dispositif de pointage relatif manuel pour ordinateur ; elle est composée d'un petit boîtier fait pour tenir sous la main, sur lequel se trouvent un ou plusieurs (généralement deux) boutons.

La souris a été inventée en 1963 par Douglas Engelbart du Stanford Research Institute après des tests d'utilisation, basés sur le trackball. Elle a été améliorée par Jean-Daniel Nicoud à l'EPFL dès 1979 grâce à l'adjonction d'une boule et de capteurs ; il fabrique la souris Depraz qui a été à l'origine de l'entreprise Logitech.

Les premières souris étaient en fait de simples trackballs inversées, où l'utilisateur déplaçait l'appareil. La friction de la boule contre la table permettait le mouvement du pointeur sur l'écran. Depuis, les souris utilisent plutôt des dispositifs optiques, voire à inertie, pour détecter les mouvements : le système de boule avait tendance en effet à ramasser la poussière de la surface horizontale et à encrasser les rouleaux capteurs, ce qui exigeait un nettoyage interne régulier et fastidieux.

Utilisation
Pointage absolu et relatif

De nombreux systèmes ont été imaginés pour déterminer les actions qui seront effectuées à l'écran : crayon optique, écran tactile, boule, joystick, tablette tactile, molettes diverses, tablette graphique, trackpoint.

Alors que certains d'entre eux donnent un pointage absolu (les écrans tactiles, par exemple), la souris détecte un déplacement. Celui-ci, par sommation, fournit donc une position relative : par exemple, un mouvement de la souris vers la droite provoque un mouvement du pointeur à l'écran vers la droite, indépendamment de la position absolue de la souris sur le plan de travail. Si le pointeur se trouve déjà à droite de l'écran, un mouvement de la souris vers la droite n'aura aucun effet (le pilote veille en effet à ce que le pointeur ne puisse apparaître que dans des zones autorisées).

Il est important de remarquer que la souris ne permet de collecter que deux informations de position (x et y). Ce dispositif ne convient donc pas pour un déplacement spatial de précision exigeant trois coordonnées (x, y et z) quand ce n'est pas six (en y ajoutant les trois angles d'attaque). D'autres dispositifs, plus onéreux (ring, bat) existent à cette fin.

Mesure des mouvements de la souris
Plusieurs technologies sont ou ont été utilisées pour mesurer les mouvements de la souris.
Technologie mécanique
La souris contient une boule en contact avec le support où elle est utilisée. Deux rouleaux perpendiculaires entre eux actionnés par cette boule permettent de capter les déplacements de la souris sur le sol. Un troisième rouleau permet de stabiliser la boule. Les rouleaux sont solidaires d'un axe au bout duquel se trouve un disque perforé laissant passer la lumière d'une diode électroluminescente ou au contraire la bloquant. Une cellule photoélectrique recevant cette lumière fournit quand la souris se déplace un signal alternatif, grossièrement sin(x), de fréquence propositionnelle à la vitesse. À l'aide d'un trigger de Schmitt, on peut obtenir un signal en créneaux, chaque impulsion créneau correspondant à une perforation, et on peut calculer la vitesse de déplacement de la souris selon chaque axe.

La résolution de la direction du déplacement (gauche-droite vs droite-gauche) se fait en utilisant deux cellules de réception décalées d'une demi perforation. Après conversion en signal en créneaux binaires (0 = pas de lumière, 1 = lumière), les booléens fournis par le couple de cellule prennent forcément la suite de valeurs (0, 0), (0, 1), (1, 1), (1, 0) dans cet ordre ou dans l'ordre inverse; l'ordre indique la direction du déplacement. En effet, le placement décalé des deux cellules fait que l'on ne peut jamais passer directement d'un état où les deux sont éclairées à un état où les deux ne sont pas éclairées, ou vice-versa; en d'autres termes, lorsque la souris se déplace, un seul des deux signaux booléens peut varier à la fois (Code Gray sur deux bits). On obtient ainsi une résolution de 1/2 perforation.

Pour obtenir une position absolue sur l'écran, la solution la plus immédiate est de totaliser les impulsions (déplacement relatif de ±1 en abscisse ou en ordonnée); ceci est généralement fait par logiciel. Certains systèmes permettent des manipulations plus complexes, comme un comportement non-linéaire vis-à-vis de l'accélération, censé faciliter la traversée de grandes zones d'écran par la souris sans fatigue de la main de l'utilisateur, les mouvements rapides (et peu précis) étant amplifiés plus que les mouvements lents.

Les premières souris comportaient des cylindres à la place de la boule. Cela rendait la souris moins précise car les déplacement horizontaux et verticaux s'effectuaient moins facilement quand ils étaient associés lors d'un déplacement oblique.

Le principal inconvénient de la souris mécanique est le dépôt de poussières qui s'accumulent sur les rouleaux, modifiant aléatoirement le transfert des mouvements de la boule aux rouleaux. En raison de ce phénomène, la plaque trouée supportant la boule dans la partie inférieure de la souris est démontable, permettant à l'utilisateur de nettoyer les rouleaux.

12.8.50

Sydney

Sydney est la ville la plus peuplée d'Australie avec une aire urbaine dépassant les 4,2 millions d'habitants. Elle est la capitale de l'état de Nouvelle-Galles du Sud et est située sur la cote sud-est du pays.

Première des colonies européennes d'Australie, Sydney fut fondée en 1788 à Sydney Cove (l'emplacement actuel de Circular Quay) par le capitaine Arthur Phillip qui commandait la Première flotte venant d'Angleterre. Construite sur les deux cotés de la baie de Port Jackson, Sydney est aujourd'hui le plus important centre financier d'Australie, ainsi qu'une destination touristique internationale, connue pour ses plages et ses deux monuments principaux : l'Opéra et le Harbour Bridge.


Sydney est une cité établie autour d'une baie qui peut accueillir 10.000 bateaux.

Histoire
A l'arrivée des premiers blancs, il y avait 4000 à 8000 aborigènes vivant dans la région de Sydney. Toutes les traces de leur habitat ont disparu à cause de l'urbanisation ultérieure.

C'est le navigateur britannique James Cook qui aperçut pour la première fois le site de l'actuelle Sydney, qu'il nomma Port Jackson, en 1770. En 1788, le capitaine Arthur Phillip donna à l'endroit son nom actuel (en l'honneur du ministre britannique Thomas Townshend, premier vicomte de Sydney) et y établit une colonie pénitentiaire destinée aux bagnards emmenés de Grande-Bretagne.

Des colons libres les suivirent et, de 1800 à 1850, leur nombre augmenta régulièrement au fur et à mesure qu'étaient mises en valeur les richesses de la Nouvelle-Galles du Sud. D'autre part, la découverte de gisements d'or dans l'État voisin du Victoria (1851) devait également favoriser la croissance spectaculaire de la ville.

En 1920, on comptait plus d'un million d'habitants et le petit comptoir des origines s'était étendu bien au-delà des rivages de Port Jackson. Pendant la guerre du Pacifique, la ville servit de base pour les forces aériennes et navales alliées. Deux sous-marins de poche japonais arrivèrent même à entrer dans la baie en mai 1942.

Sydney a accueilli les Jeux Olympiques d'été de 2000. La ville a également en charge l'organisation des journées mondiales de la jeunesse 2008.


Géographie
La ville de Sydney est située dans un bassin côtier encadré par l'océan Pacifique à l'est, les Montagnes bleues à l'ouest, le fleuve Hawkesbury au nord et le plateau de Woronora au sud. Sydney se trouve sur un littoral où le niveau de l’océan est monté et a inondé de profondes vallées (rias) découpées dans le grès. Une de ces vallées noyées, Port Jackson, autour de laquelle s’est construite la ville, est le plus grand port naturel au monde. Il y a plus de 70 plages dans la zone urbaine, y compris la célèbre plage de Bondi. L'agglomération de Sydney s'étend sur près de 12 145 kilomètres carrés et comprend la côte centrale (bande cotière au nord de Port Jackson) et les Montagnes bleues, ainsi que des parcs nationaux et d'autres zones non urbanisées.


Géographiquement, Sydney s'étend sur deux régions principales : la plaine de Cumberland, une région relativement plate située au sud et à l'ouest du port, et le plateau de Hornsby, un plateau de grès situé principalement au nord du port, découpé par des vallées profondes. Les parties les plus anciennes de la ville se trouvent dans les zones les plus plates du sud de la baie ; le rivage nord a été plus lent à se développer à cause de sa topographie accidentée, jusqu'à ce que le Harbour Bridge soit ouvert en 1932, reliant le nord au sud de la baie.